Des rubans blancs qui émergent du sol et qui tournent, filent et s'entrelacent, pour laisser deviner le plan. La maison de l'architecte est formée de lignes pures, de surfaces blanches immaculées que vient adoucir le bois de cèdre des persiennes généreuses à l'écriture limpide qui en s'effaçant font se pénétrer intérieur et extérieur dans une joie de vivre. La notion d'espace fermé est absente, il n'est jusqu'au lanterneau du volume central et le carré de lumière qu'il promène, qui ne participent à la fête. «L'absence de figure fermée, d'espace clos, s'est «imposée» à moi de façon naturelle, j'ai en quelque sorte dessiné les «vides» avant les «pleins», ceux-ci venant tout simplement ponctuer une transparence totale, toujours recherchée, et créant des perspectives comme un champ, un extérieur où se dessineraient des formes libres dans l'infinie clarté». La maison s'organise autour d'un patio traditionnel qui est ici à la fois, point de convergence et élément d'équilibre de l'ensemble. La légèreté des éléments porteurs contribue à cet équilibre, couples de cylindres nus de petite section qui grimpent vers le haut, suspendant les coursives et allégeant le poids de l'étage, et qui regardent tous vers le cœur de cet espace, point de stabilité visuelle de l'ensemble.